Née à Rouen en 1967, Caroline Delaporte vit à Marseille depuis 1999.
S’est formée à l’École d’Art du Havre tout en pratiquant le théâtre d’improvisation, à l’école Fratellini puis durant 3 ans à l’École Nationale des Arts du Cirque à Châlon-en-Champagne.
Avec André Riot Sarcey, elle s’initie aux fondamentaux du jeu clownesque, individuel et collectif. La « petite musique » du jonglage l’attrape, et le travail de Johann Leguillerm l’attire par son écriture novatrice. C’est dans le cercle des balles qu’elle s’exprime d’abord.
Une rencontre est déterminante, celle d’un clown intimiste, auteur de sa propre histoire et déconnecté du cirque : François Cervantes, « La curiosité des anges » de Zig et Arletty. Elle participe à la création du spectacle « Encore Heureux ! » à partir d’improvisations guidées par le metteur en scène Zig Dominique Chevallier. C’est la naissance de Bernard, son avatar, son frère fragile et joueur.
Depuis 1990, Caroline Delaporte réalise des performances, seule ou en collaboration avec d’autres artistes musiciens, plasticiens, parmi lesquels Raphaëlle Paupert Borne, Carlos Kusnir, Manuel Coursin, Gaëtan Bulourde...
Parmi ses performances :
2002 : Beaux milieux coproduction Marseille Objectif Danse/ Le Friche Belle de mai
2001 : In vivo, commissaire Léonor Nuridsani - Centre Régional d’Art Contemporain, Sète
2001 : action man œuvre 3, Triangle, Marseille
2000 : un art = un milliard duo avec Raphaëlle Paupert Borne, Red District, Marseille
2000 : Annuaire vidéo duo avec Gaëtan Bulourde
1999 : EmoSon Festival de musiques actuelles, Emmetrop, Bourges
1999 : RE Public, Paris
1995 : La soupe à la tomate, musiques live de Manuel Coursin
1998 : Camping fleuri, solo
1999 : T.W.O. a Talking et walking opera, musiques live de Gaëtan Bulourde
Parmi les lieux d’accueil
1993-1996 : Théâtre Dunois, 18 théâtre festival Parades, Théâtre de la Cité Internationale, Le cirque d’Hiver, Festival du Prato (Lille), Marseille Objectif Danse
1997-1998 : Le transpalette (Bourges), Le grand café (Saint Nazaire)
1999-2002 : Public (Paris), Red District (Marseille), Emoson (Bourges), Marseille Objectif Danse, In vivo C.R.A.C (Sète), Action-man-œuvre 3, Triangle (Marseille), Le Colombier et Galerie Chez Valentin (Bagnolet), le 9 bis (Saint-Etienne)
En 2002 elle intègre l’association Film flamme / le Polygone Etoilé à Marseille, c’est le début d’un long parcourt avec le cinéma. Caroline Delaporte sillonne les quartiers du centre de Marseille, de Belsunce à La Joliette. Ces 10 années vont transformer et élargir sa vision de la création audiovisuelle : réalisations collectives, puis mes propres films en super8 sonorisé. Le cinéma accueille de nombreux cinéastes, réalisateurs : principalement documentaristes ( René Vautier, Peter Hoffmann, Denis Gheerbrant, parmi beaucoup d’autres…) mais aussi de fiction (Jacques Rozier, Paul Carpita, Alain Guiraudie, Mario Brenta, Anne Alix…) ou d’autofiction (Boris Lehman…) et du cinéma expérimental ( Collectif Jeune cinéma, l’Etna…).
En 2012, Caroline quitte Marseille pour Bourges, et rejoins le collectif Bandits-Mages où elle participe à de multiples expériences de transmissions, stages, diffusion et réalisations collectives, à l’Antre-Peaux.
A partir de 2015 elle participe à un cabaret clownesque avec le théâtre de la Carrosserie Mesnier, et aux ateliers de musique jazz et électro acoustique au conservatoire de Bourges. Elle fonde, avec sa partenaire de clown Gi Chanavat, l’association Pensées Nomades, pour abriter des temps de créations Ces zoiseaux-là… La Chercheuse et le robot, et de transmissions.
Au centre de ces créations se trouve le clown qui est avec la musique, sa manière d’être au monde, et le cinéma/ la vidéo qui l’aident à le penser.