Edmund Alexander Emshwiller, né le 16 février 1925 et mort le 27 juillet 1990 (à 65 ans), est un artiste américain connu pour ses nombreuses couvertures de magazines de science fiction et son travail de pionnier dans les films en images de synthèses.
Après la guerre, et l’université, il s’installe à Paris en 1949 pour étudier aux Beaux-Arts.
Il créé quelques couvertures pour des magazines de pulp, mais a surtout réalisé des illustrations d’histoires intérieures pour Planet Stories, Future Science Fiction, Thrilling Wonder, Starling Stories et Amazing Stories, ou encore des couvertures pour des magazines de digest comme Galaxy, Fantastic Story, Mercury Mystery Book, Astounding Science-Fiction, Fantasy and Science Fiction, et Space Stories.
Dans les années 1950 et 1960, « Emsh » créée également des centaines de couvertures de livres de poche et de livres reliés, pour des éditeurs tels que Gold Medal Books et Ballantine Books. Il réalise des illustrations d’histoires pour des magazines d’aventure pour hommes, tels que Sportsman et True Action.
Dans les années 1960 et 1970, Ed Emshwiller travaille beaucoup sur des films expérimentaux underground 16mm, et est un membre actif du mouvement du cinéma indépendant de Californie. Il est doyen de l’école de cinéma de l’Institut des Arts de Californie, à Valence, CA, de 1979 à 1990.
Son projet Sunstone (1979, É.-U.) est l’une des premières œuvres d’animation par ordinateur conçues au Computer Graphics Lab, New York. Recourant au mappage, il convertit une image électronique en cube mobile, au moyen de l’animation 3D – un jalon important en animation par ordinateur. Il s’intéresse surtout à explorer le mouvement et à trouver des solutions visuelles pour représenter dans l’espace un cours temporel d’événements. Dans ses films vidéo, (p. ex. Scape-mates, 1972, É.-U.), il recourt à des processeurs de balayage et à de l’animation par ordinateur pour obtenir en analogique les effets vidéo de la tridimensionnalité. Il utilise aussi des effets d’incrustation en chrominance pour que l’espace électronique semble être en constante transformation. Son intérêt pour la manipulation du temps, du mouvement et de l’image se manifeste aussi dans Crossings and Meetings, (1974, É.-U.), dont les mouvements virtuels et multiples couches de mouvements créent l’effet d’une densité graphique ; ici, à chaque pas, une figure en marche semble entrer en elle-même ou dans la même position de l’image – comme s’il n’y avait pas de mouvement « réel ».